L’appel de Lefebvre en faveur d’un droit à la ville s’inscrit dans un moment historique bien particulier, marqué par l’expansion du capitalisme industriel et l’urbanisation des sociétés, en France comme dans la majorité des pays développés. Les réflexions soulevées par la perspective ainsi ouverte, dont l’auteur dit bien qu’elles ne sont pas attachées à une matérialité spatiale particulière (la ville), ont ensuite été reprises dans de nombreuses recherches. Elles sont cependant marquées, pour la très large majorité d’entre elles, par un fort tropisme urbain. Face à ce constat, l’article explore, dans le contexte des campagnes occidentales, les attributs morphologiques et sociaux spécifiques des espaces ruraux qui ont permis d’y déployer depuis le milieu du 20ème s. des initiatives et des luttes d’émancipation. Ce processus est aujourd’hui remis en cause par les évolutions de l’économie capitaliste et exige en retour la construction d’un droit qui garantirait la pérennité de cette capacité. Un tel droit se rapprocherait d’un droit d’accès, non pas aux services offerts par la centralité de la ville, mais aux ressources de l’émancipation qui peuvent se construire au village.
Mots clefs : Droit à la ville, développement local, émancipation, ressources, citoyenneté rurale
Revista: Spatial Justice
Autores
Ève-Anne Bühler
Ségolène Darly
Johan Milian
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